Le scrutin du 18 octobre 2020 a donné lieu à des tragiques évènements. Le PADES appelle à la paix, à la cohésion sociale et à l’unité nationale.
En effet, la crise a été provoquée par les fraudes électorales. Cependant, la violence a été déclenchée par l’auto-proclamation d’un candidat et son appel à manifester, suivi de la répression des forces de l’ordre.
Nous condamnons fermement toutes ces attitudes.
En ce qui concerne le scrutin, vu du côté du PADES, le dernier jour de la campagne, le vendredi 16 octobre, le leadeur du PADES a été interdit par l’armée de rentrer à Siguiri en dépit de la programmation et de l’autorisation de toutes les autorités locales, y compris le Maire.
Durant le scrutin, nous avons tous vécu et observé :
- L’interdiction faite à nos Délégués d’assister à la centralisation à maints endroits ;
- La modification ou la substitution de Procès-Verbaux (PV) dans plusieurs endroits (Siguiri, Kankan, N’Nzérékoré, Faranah, Boké, Boffa, Kouroussa, Mandiana, Gueckédou) jusque dans mon village à Karifamorya Kankan.
Au total, nous avons assisté à la non comptabilisation de nos voix par les CACV à hauteur de 56% sur l’ensemble du territoire national.
Suite à ces violences, des guinéens ont perdu leur vie. Des biens publics et privés (maisons et boutiques) ont été saccagés. Le PADES, par ma voix condamne vigoureusement toute violence de quelque origine que ce soit. Nous condamnons également, toute dérive à caractère ethnique, communautaire ou régional car la Guinée est une et indivisible. L’ensemble du peuple de Guinée partage la même pauvreté et les mêmes défis de manque de routes, d’eau et d’électricité.
Le PADES appelle au sens de responsabilité des Hommes politiques de tout bord, d’éviter d’infliger des souffrances à notre peuple. Il faut nécessairement cultiver l’éthique et la morale dans nos actions politiques. Rien ne justifie la mort d’un guinéen, civil ou militaire. Nous présentons nos condoléances et notre compassion aux familles endeuillées. Nous souhaitons par la même occasion un prompt rétablissement aux blessés.
Dans ces moments terribles, toutes nos déclarations doivent aller dans le sens de l’arrêt de la violence, de l’unité et de la fraternité entre les guinéens. Rappelons à chacun et à tous que le pouvoir, fut-il présidentiel ne vaut pas une guerre fratricide et tribale; c’est-à-dire une guerre civile. Nous remercions et félicitons chaleureusement tous les sympathisants, militants et responsables du PADES sur l’ensemble du territoire national et à l’extérieur pour les efforts et le civisme consentis au cours de cette élection.
En tant que leaders politiques, nous avons tous l’obligation de mettre la nation guinéenne au-dessus de tout, y compris nos intérêts électoralistes.
Que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens !
Kankan, le 27 octobre 2020
Dr. Ousmane KABA, Président du PADES